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Très bon article ! Je me résume quelques idées ici.
Ce sont des gens habiles qui appliquent des stratégies de décrédibilisation et de communication.
il suffit de passer son temps à lancer des accusations ou des trucs faux courts, sur un ton confiant. De manière à générer en face de longues justifications. Quand la personne a fini de se dépêtrer on lance une autre accusation. Et ainsi de suite.
La personne qui accuse, donne une impression de certitude. Celle qui se justifie donne l’impression d’être en faute.
Débattre avec quelqu’un d’extrême-droite sous entend que, si ça se trouve, il a raison.
Soit on éduque, soit on ignore. Mais en aucun cas ça peut être un débat.
Pour, elle, le but du débat d’humilier l’adversaire.
Ils ne débattent que si ça leur permet de gagner de l'audience, donc avec des gens dont il peuvent récupérer de l'audience ou des partisans.
il ne faut jamais répondre à un adversaire qui a une audience significativement inférieure à la sienne.
Elle utilise nos valeurs à nos dépends en les pervertissant.
La libre expression et la démocratie ne sont pas des valeurs d’extrême-droite. Elle s’en contrefiche. En revanche, elle sait que ce sont des valeurs chères aux autres camps politiques.
L’extrême-droite est pour la liberté d’expression uniquement quand elle est marginale ou en conquête du pouvoir. Une fois qu’elle l’a, elle réduit l’opposition au silence. Elle a raison : elle comprend très bien que sa meilleure manière de prendre le pouvoir est de profiter d’une faille de la “démocratie”.
Ça marche tellement bien que, même quand elle obtient la parole, l’extrême-droite continue à clamer partout qu’elle n’a pas la parole. [...] C’est ridicule uniquement si on se place du point de vue de la recherche de la vérité. Mais l’important n’est pas d’avoir raison, l’important est de gagner. Or, cette stratégie est ultra-gagnante. Plus Zemmour crie qu’il est censuré et plus on lui offre des tribunes. Pourquoi arrêterait-il ?
certaines bêtise prennent vingt secondes à dire, mais des heures à réfuter.
le souci c’est que dans un débat en direct, il est impossible de dire “attends, je vais chercher la réfutation dans une vidéo de 20 minutes”. D’ailleurs, même quand on connaît la réfutation, c’est quasiment impossible de la déployer en direct. L’autre va nous couper la parole, nous empêcher de dérouler…
La fenêtre d’Overton est l’ensemble des propos acceptés en public par la société sur un sujet donné [...] On ne débat que des idées dont les deux réponses sont dans la fenêtre d’Overton.
L’extrême-droite comprend donc qu’il lui faut d’abord déplacer la fenêtre dans son sens, pour espérer faire élire un des siens. [...] Ce processus s’appelle “la normalisation”.
Voilà pourquoi l’extrême-droite veut être de tous les débats [...] Parce que ça lui permet de déplacer la fenêtre d’Overton. De banaliser ses idées. [...] Quand on est vraiment en dehors de la fenêtre d’Overton, il n’y a pas de mauvaise publicité.
Morale de l’histoire : quand l’adversaire pleure [pour se plaindre de ne pas bénéficier d'une écoute démocratique] on n’est pas censé lui donner ce qu’il demande. Au contraire, c’est le signe que notre combat fonctionne. [...] L’extrême-droite se plaindra qu’on lui refuse le débat, jusqu’à ce qu’on accepte. Mais si on accepte jamais…elle est dans l’impasse
Pour vous déculpabiliser en tant que modérateur sur vos pages de commentaires / réseaux sociaux etc. :
Les gens d’extrême-droite sont libres d’avoir leur petits espaces d’expression, sans qu’on soit obligé de leur offrir nos grands espaces, volontairement.
des gens comme Dieudonné ou Alain Soral ont subi ces bannissements, avec succès. Car oui, le bannissement fonctionne.
On devrait plutôt réfléchir à quels groupes d’extrême-droite il faut bannir ou dissoudre, plutôt que de passer notre temps à vouloir débattre avec les mouvements les plus “modérés” de l’extrême-droite.
Depuis leur première génération en 2014, les Fire TV Stick et Fire TV Cube ont colonisé nos foyers. Il faut dire que pour un prix raisonnable, ces petits appareils permettent de bénéficier d’un système de streaming performant et régulièrement mis à jour. Le seul hic, c’est qu’on n’y retrouve pas toutes les applications Android TV… Mais Fire OS étant un fork d’Android, il est parfois possible d’utiliser certaines applications non proposées dans l’Amazon Appstore, notamment ces 10 applications pour débrider le Fire TV Stick, et bien entendu aussi le Fire TV Cube.
Malheureusement, la plupart des applications n’existent que pour Android s’agissant de manipuler un système basé sur Android. Si vous connaissez de bons outils pour iOS, n’hésitez pas à les partager dans les commentaires.
Elle a beau être officielle, la plupart des utilisateurs du système de streaming d’Amazon ignorent son existence : l’application Fire TV. Disponible pour Android et iOS, elle n’est pas indispensable, mais peut s’avérer fort pratique si vous êtes du genre à bidouiller votre Fire TV Stick comme nous.
Comme vous pouvez le constater, ce n’est ni plus ni moins qu’une application télécommande, mais elle peut s’avérer très pratique si vous avez égaré la principale ou si vous devez saisir du texte (recherche, identifiants, etc.). En effet, grâce au clavier de votre smartphone, vous n’aurez plus à vous déplacer sur les touches du clavier virtuel. On aime aussi son lanceur d’application permettant de passer d’une application à l’autre sans fouiller dans les menus.
C’est l’application la plus utilisée par les bidouilleurs de Fire OS comme nous ! Pratique, Downloader permet de télécharger facilement n’importe quel fichier, en général des applications (APK), à partir d’une simple adresse Internet (URL). Si vous avez dans l’idée de suivre nos tutoriels Fire TV, vous pouvez l’installer dès maintenant.
En Stock
Le 15 octobre 2022 12 h 16 min
Mise à jour : 15 octobre 2022 14 h 02 min
Vous nous la réclamiez à cor et à cri depuis la crise d’urticaire du groupe TF1 qui a décidé de retirer ses chaînes de myCanal, voici la technique pour installer OQEE by Free sur Fire TV. Comme son nom le suggère, cette application TV est réservée aux abonnés Freebox (sauf si vous avez une Delta S sans option TV).
Vous êtes chez l’opérateur historique ? Pas de panique, on a aussi trouvé une astuce pour profiter de la TV d’Orange sur Fire TV. Comme vous pourrez le constater, ce n’est pas une solution parfaite, mais c’est à notre connaissance la seule à ce jour. On croise les doigts pour qu’Orange nous gratifie prochainement d’une version officielle…
Plébiscité par la communauté des utilisateurs, Kodi est un lecteur multimédia vous permettant d’écouter de la musique stockée en local, d’écouter des radios, de vous divertir avec des jeux, ou encore de bénéficier de nombreuses chaînes de télévision gratuites sur Fire TV en direct comme en replay.
Commencez par notre premier tuto pour installer Kodi sur Fire TV, puis passez à l’installation plus fastidieuse de son extension Catch-Up TV & More ci-dessous :
Voici une application bien pratique pour Fire TV. Apps2Fire permet en effet de transférer des applications et des fichiers en tous genres (jpg, mp4, etc.) depuis votre smartphone Android vers la mémoire interne de votre Fire TV Stick ou Fire TV Cube.
C’est un excellent moyen pour tester rapidement des APK non officielles, mais aussi pour faire le ménage sur votre appareil. En effet, l’application permet d’explorer le système et d’effacer très rapidement les fichiers qui s’y trouvent.
Pour l’utiliser, votre smartphone doit être connecté au même réseau Wi-Fi que votre Fire TV. Vous devez également activer les options pour les développeurs dans les paramètres de votre Fire TV, ainsi que le débogage ADB et autoriser les applications de sources inconnues.
Alternative à Apps2Fire, Easy Fire TV Tools est un couteau Suisse pour Fire TV. L’application permet elle-aussi de transférer des applications, mais également des APK personnalisées, et surtout de les mettre à jour automatiquement. En effet, lorsque vous installez manuellement une application non présente sur Amazon Appstore, celle-ci n’est pas mise à jour et vous ne profitez donc pas toujours de la dernière version.
Easy Fire Tools offre aussi une fonctionnalité de capture et d’enregistrement très pratique, une télécommande applicative, un explorateur de fichiers, ou encore la possibilité de faire des sauvegardes de votre configuration. C’est de loin l’application la plus complète de notre sélection !
Ici aussi, votre smartphone doit être connecté au même réseau Wi-Fi que votre Fire TV, vous devez activer le mode développeur, ainsi que le débogage ADB et les applications provenant de sources inconnues.
Voici un APK qui vous évitera bien des tracas. En effet, si vous avez installé certaines des applications évoquées ci-dessus, vous vous êtes probablement confronté à un problème de taille : la télécommande ne permet pas de cliquer sur certains boutons. Heureusement, grâce à Mouse Toggle for Fire TV, vous allez pouvoir la transformer en souris ! Enfin, presque, puisque vous allez pouvoir déplacer un curseur qui singera l’usage d’une souris.
Une petite application indispensable aux bidouilleurs que vous pouvez découvrir ici :
Non, Chromecast n’est pas la seule solution pour caster des contenus sur votre téléviseur depuis vos appareils mobiles ! Grâce à la technologie Miracast développée par la Wi-Fi Alliance, vous pouvez afficher des signaux vidéo/audio depuis votre appareil Android vers Fire TV, et vice versa, sans connexion filaire entre les deux équipements et sans passer par un routeur.
AllCast Receiver for Fire TV vous permet de profiter de cette technologie gratuitement et de visualiser pratiquement tous les contenus de vos smartphones et tablettes sur cotre clé de streaming ! Vous devez l’installer à la fois sur votre box ou clé de streaming et sur votre appareil mobile Android.
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Le 15 octobre 2022 3 h 20 min
Mise à jour : 15 octobre 2022 14 h 02 min
C’est le navigateur web de référence pour Fire TV : Amazon Silk Browser. Développé par Amazon et lancé en novembre 2011 pour Kindle Fire et Fire Phone, Silk est disponible sur Fire TV où il est disponible depuis novembre 2017. On le retrouve également sur les appareils Echo Show.
Silk pour Fire TV vous permet d’accéder à tous les contenus du web avec un affichage conçu pour les grands écrans. Regardez des vidéos, écoutez de la musique et visualisez des photos de vos sites favoris. Utilisez la télécommande pour rechercher et naviguer vers des sites Web. Contrôlez facilement les vidéos web et la musique avec les boutons Lecture/Pause, Avance rapide et Rembobinage de la télécommande. La barre d’adresse de Silk peut être définie sur « Recherche sûre » afin de filtrer le contenu. Vous pouvez également définir un code PIN obligatoire pour lancer l’application pour le contrôle parental…
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Le 15 octobre 2022 12 h 16 min
Mise à jour : 15 octobre 2022 14 h 02 min
Malheureusement, les applications les plus récentes ne fonctionnent pas avec les anciens modèles de Fire TV Stick qui sont restés figés sous Fire OS 5 ou Fire OS 6. Si vous souhaitez passer à la dernière version Fire OS 7, voici les modèles compatibles.
Vous devez préparer une carte pour illustrer un sujet, répertorier des événements, planifier un roadtrip, intégrer dans une brochure et j’en passe ?
Et bien, bonne nouvelle, j’ai le service de vos rêves. Cela s’appelle Felt et ça permet avec quelques outils simples de dessiner des trajets, placer des pictos ou importer des images sur des cartes dont vous pouvez choisir le fond.
Formidable non ?
Ainsi, chacun peu s’approprier une zone pour l’enrichir avec ses propres données et la partager ensuite à qui veut. On peut même importer des fichiers KML, KMZ, GPX, JSON ou GEOJSON pour remplir plus rapidement la carte de données déjà collectées.
Le rendu est génial, très propre et vous pouvez ensuite d’un seul clic la partager via un simple lien ou l’intégrer dans une page web.
Pour que vous vous rendiez mieux compte des possibilités de Felt, je vous laisse avec cette vidéo.
Si vous avez des caméras chez vous ou au travail et que vous voulez les agréger dans une même interface, je vous présente le futur en la matière : Shinobi
Shinobi est un serveur de vidéosurveillance open source écrit en Node.js qui se veut hyper user friendly. L’outil permet ainsi d’agréger des flux vidéos et audios de caméras HTTP(S) / RTP / RTSP / ONVIF…etc. et offre des fonctionnalités d’enregistrement en continu ou sur détection avec mise en mémoire tampon préalable.
De plus, contrairement à d’autres logiciels de ce type, Shinobi permet de visualiser plusieurs caméras en même temps et ça, c’est cool. Au total, il supporte plus de 6000 caméras IP et USB différentes.
Afin de répartir la charge, il est également possible de faire fonctionner Shinobi en cluster avec un système parent / enfant et au niveau de l’interface, c’est royal puisque vous pouvez régler tout comme bon vous semble simplement en glissant déposant les fenêtres des différentes caméras.
Niveau stockage, cela peut se faire localement ou à distance en WebDAV, Amazon S3 ou encore Backblaze B2 et Shinobi intègre même un calendrier sur lequel sont reportés tous les événements.
Shinobi existe en version pro payante, mais également en version CE (Community Edition) totalement gratuite et open source.
Toute la documentation se trouve ici.
Longtemps, je me suis couché à pas d’heure. Parfois, à peine mon écran éteint, mes yeux ne se fermaient point, contemplant la pénombre et accueillant un flux d’idées et de conscience nouvelle.
Une idée lancinante revenait, m’obnubilait. Pourquoi tout me semblait-il soudainement si clair, si évident dans le noir ? Pourquoi cet état de grâce intellectuelle n’arrive-t-il jamais plus tôt ? Pourquoi ai-je l’impression de gâcher mes journées ? Pourquoi la créativité, l’énergie d’entreprendre n’arrivent-elles que lorsque je considère la journée comme terminée et que je me déconnecte ?
La réponse est étrangement simple : l’appel de la connexion.
Dans ma manière de travailler, j’ai identifié trois étapes très différentes. Premièrement, explorer à la recherche de nouveautés, de textes et d’informations à lire plus tard. Ce que beaucoup appellent la sérendipité. En deuxième lieu vient l’acte de lire, d’étudier ces textes, ces livres. Enfin, dernière étape, l’action, la création. À partir de ces connaissances nouvelles, je me mets réellement « au travail », pour écrire, coder, créer.
Sur ces trois étapes, le monde connecté glorifie particulièrement la première. La recherche de nouveautés est si intéressante, si amusante, si exaltante que je peux y passer ma journée. Rechercher des nouveautés est un plaisir, un rituel semblable à la pause cigarette des fumeurs. Chaque excuse est bonne pour dire « Faisons une pause et voyons s’il n’y a rien de nouveau en ligne ». Dix minutes de travail « réel » donnent droit à trente d’exploration.
L’exploration est particulièrement jouissive lorsque ce qui est découvert est petit, immédiat, facilement digestible. Les découvertes plus longues sont sauvegardées pour un utopique et irréaliste « plus tard », empilées dans de boulimiques logiciels spécialisés ou des listes de lectures.
L’addiction à cette constante nouveauté, couplée avec l’ubiquité d’une connexion mobile permanente, a rapidement fait disparaitre la moindre minute de vide, d’ennui, de rien. Depuis les toilettes à la récupération après un jogging dans le parc ou la file d’attente au supermarché, chaque minute qui était auparavant « intellectuellement gaspillée » peut désormais être remplie d’une quelconque nouveauté aléatoire. Ou, tout au moins, d’une quête de ce genre de nouveautés.
Mais il ne s’agit pas seulement des minutes perdues à droite ou à gauche. Les heures passées devant un bureau peuvent, soudainement, être remplies de la même façon. Chaque difficulté, chaque incertitude, chaque décision à prendre fait naitre dans mon cerveau la suggestion de faire une douce pause, facile et certainement méritée. Une pause qui n’est qu’à un mouvement de souris, dans une fenêtre qui reste en permanence ouverte dans un coin de mon ordinateur. Au final, seule l’adrénaline de l’urgence me donne la force d’échapper à cette boucle infinie et d’accomplir le minimum nécessaire dans l’urgence.
Malheureusement, les idées ne naissent que dans le terreau du rien, du vide, de l’ennui. Ces minutes « intellectuellement gâchées » ne l’étaient qu’en apparence. En les échangeant contre de minuscules fragments de plaisir immédiat, j’ai abandonné une composante essentielle de mon intelligence, de ma conscience, de ma condition humaine, endommageant mon système dopaminique.
Les idées durables, importantes, ne sont jamais le fruit d’une urgence. Durant une urgence, vous pouvez bien entendu rapidement éteindre les incendies, mais vous ne pouvez pas concevoir des immeubles ininflammables. Les solutions rapides et faciles mènent, sur le long terme, à encore plus d’incendies, de catastrophes. Requérant elles-mêmes des solutions faciles, immédiates. Le cercle vicieux de la décadence célébrée par notre économie de marché : plus d’incendies signifient plus d’emplois nécessaires pour implémenter des solutions court-terme qui, eux-mêmes, créeront plus d’incendies et donc plus d’emplois pour le futur. Tout inventeur qui arriverait avec une solution efficace sur le long terme serait immédiatement lapidé pour avoir tenté de tuer la poule aux œufs d’or.
Étant connecté, j’ai arrêté de réfléchir aux problèmes que je rencontrais, de lire sur le sujet, de tenter de comprendre l’architecture sous-jacente. À la place, je me suis mis à chercher des solutions rapides, postées en ligne par des gens ayant le même genre de problèmes. Parfois, ces solutions n’étaient disponibles que dans des vidéos, ou du moins c’est ce que prétendait la vidéo. Il semblerait qu’écrire et lire soit devenus trop difficile pour une majorité de la population en ligne, ce qui me forçait à passer encore plus de temps en ligne à regarder lesdites vidéos. Lorsqu’après avoir écumé les moteurs de recherche, plutôt que de réfléchir, je me mettais à poster sur des forums, des réseaux sociaux. Rétrospectivement, cela ne fonctionnait que très rarement. Je ne suis pas sûr d’avoir reçu un seul conseil vraiment utile de cette manière. Il faut dire que le seul conseil vraiment utile aurait dû être « Déconnecte-toi une heure ou deux, va dehors et réfléchis à ce que tu veux vraiment accomplir ». À la place, je rafraichissais compulsivement mon navigateur, guettant des réponses qui tenaient le plus souvent du débat sur le fait que je ne devrais pas vouloir faire ce que je voulais faire ou qui me donnait des mauvaises solutions mille fois répétées en ligne. Les rares fois où une interaction me révélait une information pertinente, je découvrais que cette information avait été sous mon nez depuis le début. La plupart du temps, j’avais de toute façon contourné le problème depuis bien longtemps et devait me débattre avec une discussion que j’avais initiée, mais qui ne m’intéressait plus.
Je décidai de sortir de cette spirale infernale. En premier lieu en bloquant les sites qui me prenaient le plus de temps sans m’apporter beaucoup de valeurs. Les réseaux sociaux et les sites d’actualité. Je me fixai l’objectif de passer trois mois sans aucun site social ou d’actualité. Une diète que j’intitulai « Déconnexion » et qui, ironiquement, me permit d’attirer beaucoup de lecteurs vers mon blog.
Mais cette déconnexion n’eut pas l’effet escompté. Au lieu d’avoir soudainement beaucoup de temps libre pour réfléchir et écrire, mon cerveau se mit à trouver automatiquement des alternatives. Des sites particulièrement intéressants se mirent à émerger dans le vide laissé par les réseaux sociaux.
Qualitativement, le temps passé en ligne s’améliora grandement. Je me mis à lire des billets de blog plus longs, avec des réflexions plus soutenues sur des sujets qui m’intéressaient et me touchaient. Un mieux, certes, mais je restai bloqué dans l’étape de l’exploration. Pire : la découverte qu’il y’avait tant à découvrir la rendait encore plus pressante. Pour ma productivité personnelle, il n’y a qu’une chose de pire que le contenu de piètre qualité : c’est le contenu de bonne qualité !
Le problème structurel avec la connexion permanente est que le monde en ligne change tout le temps. À peine avez-vous fermé votre navigateur que la conviction s’installe de rater quelque chose, de rater la fête qui continue. Peut-être devrais-je vérifier encore une fois ? Juste une dernière fois ? De toute façon, si vous savez que vous risquez d’être interrompu (par vos enfants, par vos collègues, par votre patron, par une notification quelconque), rien ne sert de se concentrer. Au contraire, les interruptions sont très désagréables, voire douloureuses, lorsque l’on est très concentré. Pour éviter toute douleur, autant rester superficiel.
Imaginez un instant avoir reçu un mail important. Vous voulez prendre le temps d’y réfléchir pour y répondre de manière posée. Vous méditez, vous marchez seul tout en y réfléchissant. Revenu à votre bureau, vous ouvrez votre logiciel de messagerie pour rédiger cette réponse qui se cristallise dans votre esprit. Une notification apparait. Des nouveaux messages apparaissent dans votre boîte. Certains peuvent être traités très rapidement. Autant le faire tout de suite. Un de ces nouveaux mails vous fait penser de vérifier un article Wikipédia sur le sujet. Qui lie vers un autre article intéressant. Voilà. Votre réponse structurée à ce mail important est définitivement perdue dans le brouillard informationnel.
Il est impossible de réfléchir tout en étant connecté, car toute notre infrastructure informatique est conçue et prévue pour que chaque changement, aussi minuscule soit-il, soit considéré comme la chose la plus importante à être communiquée le plus immédiatement possible. Le simple concept de « notification » est l’aveu que la destruction de toute réflexion est volontaire, que l’humain doit obéir aux injonctions de l’ordinateur, pas le contraire. Qui a bien pu imaginer une seule seconde que la réception d’un nouveau message ou la disponibilité de mises à jour logicielles étaient des choses plus importantes que ce que je suis en train de faire ?
Désactiver ces notifications n’est pas aisé ni même toujours possible. Mais, lorsque c’est le cas, la situation est parfois pire. N’ayant plus les notifications, nous nous retrouvons à aller nous-mêmes consulter manuellement les informations plusieurs fois par heure. À la fois par crainte de rater quelque chose et par espoir de découvrir une nouveauté quelconque.
Désormais déconnecté, je synchronise mon ordinateur une fois par jour. Une fois que j’attends avec impatience, fébrilité. Lorsque je branche mon ordinateur, je ressens une vague de jouissance incontrôlée. De retour dans mon bureau, je traite mes mails, satisfait de ne pas lutter contre une boîte de réception transformée en torrent permanent. J’apprécie le calme de savoir que je ne recevrai pas de nouveaux mails avant demain, avant d’avoir traité tous ceux-ci. La morbidité de la connexion permanente me semble une évidence.
Parfois, la moisson est faible. Le traitement est rapide. Le silence s’installe sur mon ordinateur. J’ai enfin le temps de travailler. De réfléchir. D’écrire. Alors, mon cerveau se met à tirailler, à négocier. Je me mets à regretter la connexion. À regretter les mises à jour logicielles qui remplissent le temps. À regretter les liens sur lesquels cliquer compulsivement.
C’est ma nature. C’est ce que je suis devenu. C’est en quoi j’ai été transformé. Une machine à cliquer.
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Ce texte est publié sous la licence CC-By BE.
J’ai acheté une caméra de chasse y’a pas longtemps et j’ai vachement été déçu. Le rendu est pas ouf et elle ne se déclenche pas forcément lorsqu’il y a des choses intéressantes.
Heureusement, j’ai découvert qu’on pouvait faire mieux avec un simple Raspberry Pi et le projet Sentry Picam.
Sentry-Picam est un soft pour Raspberry Pi Zero W qui permet de le transformer en caméra dédiée à la faune sauvage. Ainsi, vous pourrez capturer en vidéo H.264 1080p / 30fps le moindre mouvement animalier ou humain.
Vous pourrez ensuite revoir les clips vidéos via une interface web et ainsi identifier les moments de passage les plus actifs de la journée. Tous les enregistrements sont conservés sur la carte mémoire tant que l’espace disponible est suffisant.
Pour fonctionner, la détection de mouvement dans Sentry-Picam utilise des vecteurs fournis par le pipeline vidéo de RaspiVid, permettant une suppression performante et efficace du bruit qu’on peut retrouver dans ce genre de vidéo filmée en pleine nature avec des conditions de luminosité qui évoluent vite.
Et si vous êtes plutôt amateur de directs, grâce à Broadway et RaspiVid, le Pi Zero W peut également diffuser des vidéos en live vers plusieurs appareils avec un délai d’environ 300 millisecondes sur une connexion wifi classique.
Si ce projet vous intéresse, il est sur Github.